
Astronomie à Tianjin
Les récits de A jùn mǎ 俊 马 tale de François de la Chevalerie, 2011
En version française et espagnole
ASTRONOMIE A TIANJIN
Voici deux mois, j’ai adhéré à un petit club d’astronomie de Tianjin. Une assemblée d’hommes plutôt âgés, la plupart issus du Département de Physique Chimie de l’Université de Tianjin.
Dans la mêlée, quelques femmes d’âge mûr au caractère bien trempé.
ACCUEIL CIRCONSPECT PUIS ENTHOUSIASTE
J’ai été reçu dans une salle de l’université tièdement décorée avec pour seul objet un globe terrestre au socle vacillant.
Au delà de quelques formules de politesse, se lisaient dans les regards de légers soupçons.
- D’aucune manière, ai je précisé, je viens à votre rencontre pour récupérer des informations. Nullement suis je à la recherche de données militaires sur le ciel de Chine. Mais plutôt ai-je à l’esprit de partager des connaissances.
J’ai ajouté que mon intérêt pour l’espace date de longue date et que, de temps à autres, je me livre à des commentaires sur le sujet (etaliens.unblog.fr).
Levée cette inquiétude, les membres du club ont salué ma venue en me proposant un alcool blanc (baijiu) à base de riz et livré à 53 degrés. Suivant scrupuleusement l’ordre hiérarchique du club, chacun se succéda, sourire enjoué aux lèvres, pour trinquer avec moi, exigeant amicalement un « Gambei ».
Comme l’on dit en Chine, l’amitié se célèbre vraiment lorsque le verre est vide.
Trop heureux de l’accueil, je m’exécutais sans rien dire. Comme ils étaient une bonne vingtaine, la dose finit par m’emporter.
Plus tout à fait conscient, je me livrais à des commentaires plus ouverts sur ma présence. Par je ne sais quelle malheureuse hardiesse, je laissais alors entendre que ma venue au Club était essentiellement motivée pour y rencontrer de belles femmes parlant avec l’accent nasillard de Tianjin, le Tianjin Hua. J’ajoutais que j’étais comblé. Le compliment remplit de joie les femmes de l’assistance aux atours pourtant guère reluisants. Ce commentaire dissipa les dernières résistances à mon endroit. Je bois du Baijiu, j’aime les chinoises donc je suis un ami de la Chine ! Je concluais l’affaire en chantant d’une voix chancelante Tian Mimi, la belle chanson de Dèng Lìjun.
Et voilà ! Le tour était joué !
Ce jour-là, par trop imbibés d’alcool, peu nombreux furent les membres de l’assistance à regarder le ciel droit dans les yeux. Ainsi, la séance de travail ne se prolongea guère.
iNCIDENTE HEUREUSE
Les sessions suivantes étaient pour le moins convenues : la connaissance des trous noirs, la nébuleuse d’Orion, la vitesse de la lumière ou encore le débat jamais clôt sur la nature de Pluton. Ainsi je revisitais avec un intérêt toujours égal des récits maintes fois approchés. Comme ailleurs, l’on se plaisait à savoir à quelle date la galaxie d’Andromède percutera la voie lactée. L’on s’interrogeait pareillement sur les accès de fièvre du soleil, tous les onze ans, et des conséquences supposées sur la Terre.
Cependant un beau jour, un vieux monsieur, le visage balayé par un sourire légèrement taquin, s’est fendu d’une question embarrassante :
- Et si on parlait des « yōu fú » ?
A mon grand étonnement, l’assemblée s’est mise à rire. Se peut-on que l’on puisse parler en Chine d’un sujet aussi sensible ? Rapidement, les langues se sont déliées.
- Parlons plutôt de « fēi dié » ! fit remarquer quelqu’un. C’est un vrai mot chinois ! « Yōu fú n’étant que la manière chinoise de prononcer UFO ».
Chacun y allait de son histoire.
Des témoignages plutôt amusants où abondaient des individus candides, des situations pittoresques. Apparemment, le ciel de Chine (zhōng guó tiān) est le théâtre d’invraisemblables mouvements, les provinces du Xinjiang, de Mongolie Intérieure et du Hebei étant particulièrement renommées.
Fort de cette expérience, désormais décomplexé, je me suis mis alors à explorer le sujet. J’en ai conçu un commentaire succinct, ci-après.
UFO EN CHINE
Le sujet est sensible en Chine. Rares sont les articles s’y rapportant. Pas davantage existe-t-il de document officiel sur la question. Des raisons justifient cette prudence. Le contrôle de l’espace aérien figure au nombre des dogmes de la souveraineté nationale. Dans le sillage de la sécurité du territoire, le secret défense impose le silence.
Pourtant l’été 2009 marque un tournant.
Pour la première fois, des articles parus dans le China Daily News ont relaté des apparitions étranges dans le ciel de Chine avec une liberté de ton assez surprenante. Ainsi, dans le nord de la province de Heilongjiang, des formes volantes non identifiées auraient été aperçues à plusieurs reprises. Le commentaire laisse entendre que les autorités aériennes auraient été consultées sans que l’on en sache davantage. Près de la ville de Kangbao (Hebei), des lumières auraient jailli du ciel évoluant ensuite à une allure extrême. « L’objet revenait sans cesse dans la même direction pour disparaître ensuite à une vitesse hallucinante » commente un paysan. D’autres exemples parcourent encore les éditions de la gazette.
Même si le sujet est nouveau en Chine, ces épisodes sont de facture classique. Si d’aventure une commission était appelée à vérifier l’exactitude de ces témoignages, il est fort à parier que la plupart tomberait sous le coup d’une réalité scientifique autrement plus prosaïque. Malgré les invitations journalistiques à plus de transparence, l’Académie des Sciences demeure silencieuse. Il est vrai que le sujet peut–être sulfureux.
Plus étonnant cette fois, les habitants d’une commune rurale dans le nord de la province du Shanxi aurait été mise en quarantaine suite à de supposés contacts avec des « visiteurs ». Tout en demeurant vague sur l’origine de ces derniers, l’article rapporte le mot étrange d’un paysan : « Ils n’avaient rien de connu, du moins par les hommes ». Les conditions de la mise en quarantaine n’auront guère été pesantes. Pendant cette durée, les habitants étaient principalement conviés à ne pas parler avec ces visiteurs lesquels bien sûr ne réapparurent pas.
En 2008, la Télévision Chinoise, la CCTV, a diffusé un programme en 29 épisodes sur les OVNI et les Aliens. Certes le programme reprend des faits universellement connus mais le préambule de l’émission est pour le moins singulier. « L’émission a été conçue afin de préparer la population sur ce sujet ». Entendrait-on par-là une invasion extraterrestre ?
Encore plus surprenant encore, cette autre lecture de l’affaire du Tibet. Bien au delà des enjeux s’y déroulant, la valeur géostratégique de la province serait aussi liée à des mouvements supposés inhabituels dans son ciel. Cette version corrobore des sources britanniques lesquelles laisseraient entendre que les montagnes du Tibet auraient hébergé des vaisseaux dans des cachettes souterraines. Selon cette source, dans les années soixante, le gouvernement Chinois les aurait récupérées. Au nombre de 80, les vaisseaux spatiaux seraient aujourd’hui conservés dans les locaux de l’Académie des Sciences.
Curieusement, cette version rejoint des contes populaires répandus en Chine. Le Tibet retiendrait dans ses montagnes des « passages » donnant accès à des lieux méconnus. D’ailleurs, des moines auraient l’habitude de se rendre dans des cavernes pendant de longs mois avant de réapparaître, férus de connaissances et pouvoirs mystiques. Cette approche renvoie à l’hypothèse de portails spatio-temporels ou inter dimensionnels.
Les sujets concernant les objets volant curieux et par extension les extraterrestres abondent dans l’histoire et la littérature chinoise. A cet égard, les récits se rapportant à la dynastie Xia, généralement considérée comme la première dynastie chinoise (2205 à -1767), intriguent. Autant leur caractéristiques physique (de Grands Yeux) que par la supposée présence, à cette époque, de « véhicules volants » suggèrent une appartenance extraterrestre. Toutefois, à 5000 ans de distance, l’on peut réinterpréter l’histoire à sa guise.
Pour l’instant peu connu, la thématique des UFO en Chine, mérite l’attention. Pas seulement pour une meilleure connaissance des phénomènes extraterrestres non résolus mais surtout parce que la Chine a engagé ces dernières années des moyens colossaux dans la conquête spatiale.
François de la Chevalerie
Tianjin, Mai 2011
ASTRONOMÍA EN TIANJIN
Hace dos meses, integre un pequeño club de astronomía en la ciudad de Tianjin (11 millones de habitantes) cuya asamblea esta mayormente constituida de hombres procediendo de los Departamentos de Física y Química de la Universidad de Tianjin.
Me recibieron muy bien. En las primeras sesiones, nos toco hablar de unos temas comunes y corrientes para cualquier ufologo: el conocimiento de los agujeros negros, la Nebulosa de Orión, la velocidad de la luz o que nunca se cierra el debate sobre la naturaleza de Plutón.
Un día, un anciano, una larga risa en la cara, hizo una pregunta desconcertante: « ¿Y si hablamos de los « UFO ». A mi gran sorpresa, la asamblea empezó a reírse. ¿Seria posible debatir de un tema tan delicado en China? Pronto, las lenguas se soltaron.
Todo el mundo empezo a contar su historia. Testimonios divertidos, situaciones pintorescas. Al parecer, el cielo de China (Zhong Guo Tian) es el escenario de movimientos aéreos increíbles. Parece que las provincias de Xinjiang, de Mongolia Interior y de Hebei acogen una actividad intensa.
Gracias a esta experiencia, comencé a explorar el tema de los platillos voladores en China. Aquí seguido, un breve comentario a continuación.
OVNI EN CHINA
El tema es delicado en China, algo confidencial. Ningún documento oficial existe al respecto. La razón es meramente estratégica. El control del espacio aéreo hace parte de los principios destacados de la soberanía nacional.
A raíz de la Seguridad Nacional, el secreto militar impone el silencio sobre el asunto.
Sin embargo, el verano de 2009 marcó un punto de inflexión. El China Daily News reporto apariciones extrañas en el cielo de China con una libertad de tono bastante sorprendente. Por ejemplo, en la provincia septentrional de Heilongjiang, aparatos no identificados estuvieron identificados en varias ocasiones.
El comentario sugiere que las autoridades locales de aviación militar fueron consultadas sin que sepamos más. Cerca de la ciudad de Kangbao (Hebei), unas luces han surgido en el cielo, evolucionando a una velocidad impresionante. “Algo raro, dice un campesino, nunca he visto tal cosa.” Decenas otras observaciones abundan en la Gaceta.
Si la aparición del tema de los platillos voladores en los periódicos es algo nuevo en China, los testimonios relatados son de factura común y corriente dentro de la literatura ufologista.
Si se juntara una comisión imparcial para verificar la exactitud de dichos testimonios, es probable que a la mayoría de los casos les corresponderían una explicación científica prosaica. Sin embargo, a pesar de los acontecimientos relatados, la Academia de Ciencias de Beijing mantuvo una posición de precaución, impidiéndose cualquier tipo de comunicación al respecto.
Más sorprendente aun, habitantes de un municipio rural en el norte de la provincia de Shanxi han sido apartados en cuarentena después de supuestos contactos con « visitantes ». Dice un agricultor: « El físico de ellos no se parecía a nada conocido, muy lejano de la morfología de los hombres”. Durante el período, las autoridades invitaban a los residentes del poblado de no hablar con los visitantes. Finalmente, las apariciones no se presentaron más.
En 2008, la televisión china, la CCTV, transmitió un programa en 29 episodios respecto a los OVNIS. Mientras que el programa incorporaba hechos universalmente conocidos, el preámbulo de la emisión era algo inusual. « El programa esta diseñado para preparar la populación a cualquier acontecimiento histórico ». ¿Una invasión extraterrestre? ¿Una presencia de extraterrestre? Nunca se supo cual era el motivo escondido de tal comentario.
Más notable aun, una lectura alternativa del problema de las provincia de Tíbet. A fuera del problema de las reivindicaciones nacionales de los tibetos, el valor estratégico de la provincia estaría también vinculado a movimientos inusuales en su cielo. A raíz de fuentes británicas, se sugiere que los refugios subterráneos de las montañas tibetanas acogen naves extraterrestres. Según dicha fuente, en los años sesenta, el gobierno chino las recupero.
Curiosamente, esta versión coincide con unos comentarios philisophos respecto al Tibet. En esas montañas se presentarían « pasajes que daría acceso a lugares desconocidos.”
De hecho, los monjes tienen la costumbre de mantenerse en cuevas durante meses antes de reaparecer, llenos de nuevos conocimientos y poderes místicos. ¿Podría ser que estas entradas se refieren a portales de espacio-temporales o ínter-dimensional?”
Igualmente, la presencia de objetos curiosos en el cielo abunda en la historia y la literatura china. En este sentido, la historia de la dinastía Xia, generalmente considerada como la primera en china (2205 a -1,767) es interesante.
Tanto como la descripción de seres extraños con ciertas características físicas (ojos grandes) tal como la visión de « coches voladores » sugiere una presencia extraterrestre. Sin embargo, 5.000 años después, tales interpretaciones parecen cuestionables.
Hasta ahora poco relatado, el tema de los ovnis en China merece atención. No sólo para un mejor conocimiento de los fenómenos extraterrestres pero también a raíz de la intención de China de jugar un papel destacado en las próximas décadas respecto a la conquista del espacio.
François de la Chevalerie, Octubre 2009