Les couples chinois
Posté par ITgium le 17 décembre 2012
Les récits de jùn mǎ 俊 马 (François de la Chevalerie)
Avant propos
La femme chinoise deviendrait-elle, une fois mariée, une tigresse (hǔ) ?
Se transformerait-elle en un démon (mèi) ?
Même si ce mot mal prononcé s’accorde sur un tout autre sens, la messe est dite : la femme chinoise ne serait pas de composition facile.
Le caractère des femmes chinoises au sein du couple
Mari et femme, chinois tous deux.
Une union géographiquement logique mais dangereuse.
Dans les comédies chinoises, le couple est souvent dépeint de manière caricaturale.
D’un côté, un homme menant rondement ses affaires à l’extérieur mais faible, assez non chaland, parfois fuyant, à l’intérieur de la maisonnée.
De l’autre côté, une boule de feu !
Une femme au fort caractère plutôt acariâtre, souvent dominatrice et qui tient jalousement les cordons de la bourse.
Chacun vaque à ses occupations, se satisfaisant en apparence d’un étrange équilibre.
Cependant, dans l’ombre, le mari se lâche, pointe le « mauvais caractère » de sa femme.
Il fustige son goût à la domination qu’il tolère pourtant.
Terrorisé à demeure, son plus grand bonheur est de s’en aller, la nuit tombante dans un karaoké avec une bande de copains comme lui meurtris dans leur vie de couple.
Dans ces bordels, il s’en donne à cœur joie, maltraitant à la baguette de jeunes femmes, tout juste dépossédées de leur virginité.
A leur tour terrorisées, elles subissent les assauts de ces hommes adipeux, libidineux, vulgaires et la plupart du temps saoul.
Cruelle revanche !
Quand il revient tard le soir, il se glisse délicatement dans l’appartement, bientôt converge vers le lit conjugal.
Sa femme est aux aguets mais elle s’en fiche.
Elle s’en félicite plutôt car, vu les frasques de son mari, elle pourra étendre plus encore son pouvoir.
Heureuse femme chinoise qui porte la culotte !
Le temps d’un week-end, les couples s’exilent dans un palace flamboyant en périphérie de leur ville de résidence, généralement un hôtel golf.
Souvent ils s’y rendent en grappe avec d’autres amis.
Si d’aventure vous voulez connaître l’effrayante misère des couples chinois, je vous conseille cette expérience.
Jamais je n’ai été autant saisi par l’ennui, telle une guillotine me conduisant vers la mort.
Pendant ces weekends, les journées sont rythmées par des repas plantureux où pour la bonne cause, le monde des affaires n’étant jamais loin, ils invitent grassement une notoriété locale, le maire d’un commune ou le secrétaire général du parti.
Ces derniers les remercient ensuite par quelque facilité dans l’accès à un marché truqué.
Après les beuveries, les hommes jouent aux cartes, la cigarette au bec, à coup de milliers de yuans. Quant aux femmes, elles s’étirent sur des chaises, l’œil calé sur leur désormais obèse rejeton qu’elles gavent satiété.
La nuit venant, le couple se reconstruit en regardant la télévision, ce bienheureux encouragement à une vie maussade.
Plus tard, l’homme se fend d’une caresse.
Pauvre épouse, pour prix de sa domination, le corps presque inerte, elle satisfait son homme.
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